Le texte reproduit ci-dessous est adressé aux élu⋅e⋅s de la communauté d’agglomération Grand Calais Terres & Mers et a été envoyé par courrier à la présidente et aux maires des communes le 28 juillet 2020. Une copie a également été transmise à la presse locale : La Voix du Nord et Nord Littoral.
Objet : Plan de boisement communal et intercommunal
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Conseiller⋅e⋅s communautaires de Grand Calais Terres & Mers,
Le mois de novembre, le plus propice à la plantation des arbres et des fruitiers en particulier, arrive à grands pas. Vous le savez, la plantation d’arbres, et aussi d’autres plantations telles que des arbustes ou des haies, améliorent la qualité de l’environnement dans la lutte contre le changement climatique. Par la séquestration du carbone et la production d’oxygène, mais aussi parce qu’elle est propice au développement de la biodiversité, à l’amélioration du cadre de vie (notamment en milieu urbain) ou qu’elle aide encore à l’infiltration des eaux pluviales, elle contribue à la santé et au bien-être de tou⋅te⋅s les habitant⋅e⋅s.
La municipalité de Calais s’est engagée à planter mille arbres par an sur la commune. Dans le cadre de son Plan « Un million d’arbres en Hauts-de-France en trois hivers » la Région propose et proposera des appels à projets permettant de soutenir les opérations de plantations sur le foncier public des communes notamment. Dans sa délibération du 30 juin 2020, la commune de Calais fait part de son souhait de profiter de ce dispositif en proposant trois projets de plantations.
Par la présente, nous vous demandons quels sont les objectifs chiffrés de boisements communaux et intercommunaux annuels et pluriannuels envisagés pour répondre à votre engagement de 1 000 arbres par an financés par la commune, ainsi qu’à celui de la Région Hauts-de-France sur le territoire qui, par souci de cohérence écologique, devrait être soutenu à l’échelle de l’intercommunalité en complément des projets communaux. Nous considérons en effet que ces arbres financés à 90% par la Région doivent venir en complément des engagements communaux. Proportionnellement à sa démographie, ce chiffre correspond à environ 17 000 arbres supplémentaires en trois ans sur le territoire de l’agglomération, soit environ 5500 arbres supplémentaires chaque année pendant trois ans. Compte tenu de sa population, la ville centre pourrait en accueillir plus de la moitié en complément des mille déjà programmés.
Ces plans de boisement devraient concerner également le remplacement des arbres abattus durant ces dernières années. C’est pourquoi nous demandons qu’un inventaire de ces coupes soit établi, suivi chaque année sur chaque commune, si ce n’est pas déjà le cas. Cet inventaire devra aussi être communiqué, afin de faire apparaître aux citoyen⋅ne⋅s la réalité du différentiel « carbone » existant entre les destructions (genre, nombre, raisons, localisation) et les plantations nouvelles, sachant que la capacité CO2 d’un arbre cinquantenaire qu’on abat est bien moindre que celle d’un tout jeune arbre qu’on vient de planter. Une simple augmentation de la masse boisée sur le territoire ne suffit pas.
Ce qui importe dans l’urgence climatique, vous le savez, c’est la globalité de la contribution du territoire, et c’est de stocker de plus en plus de CO2. En tout état de cause, nous demandons que la contribution de la mise en œuvre de ces plans de boisements, au renforcement clair et ambitieux du stockage du carbone par le massif boisé calaisien et grand calaisien, soit présentée annuellement.
Les essences utilisées (notamment la part et la qualité des fruitiers collectifs programmés) et l’adaptation de ces nouveaux arbres aux effets du réchauffement climatique devraient y apparaître ainsi que la cohérence avec le projet de trame verte et bleue du schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Calaisis.
Pour la suite de l’élaboration et de la réalisation de ces plans de boisements, une réelle concertation avec l’ensemble des citoyen⋅ne⋅s et des actrices et acteurs locaux devrait être engagée afin de répondre au plus près du terrain à leurs souhaits et leurs besoins, notamment pour ce qui concerne par exemple les plantations programmées en parking existants, dans les quartiers eux-mêmes et en aide aux particulier⋅e⋅s.
En attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les Conseiller⋅e⋅s communautaires, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Collectif des Citoyennes et Citoyens de Calais pour le Climat
Commentez et partagez cette publication sur Facebook
Photo : « Calais » de Stéphane Peres est sous licence libre CC BY-NC 2.0