Encore une fois la coupe rase d’arbres plutôt que l’entretien et la protection

Le texte reproduit ci-dessous a été envoyé par courrier à la Maire de Calais.

Objet : Préservation des arbres de l’école Sévigné Vauxhall, Verdissement des cours d’école, Plan Climat, Plan de Boisement intercommunal

Madame le Maire, Madame la Présidente,

Dans le cadre de la réunion de quartier du 13 octobre 2022 vous nous avez annoncé la coupe des arbres de la cour de l’école Sévigné Vauxhall. Avant que vous ne preniez cette décision définitive nous tenons à vous faire part de notre avis sur ce projet, avis partagé par de nombreux habitants, de ce quartier en particulier.

Ce serait tout d’abord un contre-sens pédagogique !

Les cours d’école vertes stimulent l’imagination et l’exploration, ce qui favorise la création d’un environnement inventif et constitue un exutoire très bon pour les enfants.

  • Elles encouragent des modes de vie plus sains avec davantage d’activité physique.
  • Elles ont des vertus thérapeutiques qui contribuent à améliorer la santé mentale et à apaiser les enfants en réduisant leurs émotions négatives.
  • Les enfants qui ont un rapport actif avec la nature ont de meilleurs résultats et davantage de connaissances dans une multitude de sujets.
  • Elles aident les enfants à se concentrer et à maîtriser leur comportement et leur attention.
  • Grâce à elles, chaque enfant a un accès à la nature au quotidien, quel que soit son milieu socio-économique, qui contribue à développer des expériences sensorielles riches dans un monde qui laisse de plus en plus de place au numérique.
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Compte rendu de l’entrevue avec la sous-préfète de Calais

Les notes ci-dessous sont issues de l’entrevue avec la sous-préfète de Calais du 13 octobre 2021.

Déboisements liés à la gestion de la frontière

Association 4C : Demande d’arrêt des coupes systématiques de boisements.
Sous-préfecture : Rappel de l’état déplorable des lieux après leur occupation suite à cette politique aux frontières. Rien n’est récupérable. Après défrichement la nature reprend ses droits et c’est encore mieux. Ce n’est pas lié à la politique aux frontières mais à l’occupation des lieu.
Association 4C : Demande des résultats d’analyse de la végétation pouvant rester après nettoyage. Demande à ce que le nettoyage soit circonscrit aux zones atteintes, et non sur les parcelles entières. Les dégradations constatées sont la conséquence d’une présence humaine dont les besoins vitaux ne sont pas pris en compte. Quand on a des budgets spécifiques pour financer des murs et des barrières liés à la politique aux frontières on peut prévoir aussi des budgets spécifiques pour financer des arbres détruits par la politique aux frontières. Pour compensation des puits de carbone disparus, demande de compensation (50000 arbres en complément des programmes portés déjà par la région un peu plus de 17000 et les communes 1000/an) dans le cadre d’un volet spécifique des budgets de l’État alloués à l’agglomération.
Sous-préfecture : Invitation à venir voir nous même l’état de la végétation. L’État ne peut pas financer quelque chose qui n’est pas dans le projet de la collectivité, tel un plan de boisement qui ne figure pas au plan climat.

Futures actions potentielles des 4C : Demande d’analyse de ces boisements, même sur les zones à urbaniser qui n’ont pas de projet pour l’instant. Information de la collectivité de la possibilité dans le cadre de cette politique menée aux frontières et d’un éventuel plan de boisement de l’agglomération de demande de financement par l’État d’un volet spécifique « compensation puits de carbone politique aux frontières ».

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Raso-rama à Coquelles, ou la politique de la terre brûlée et du mépris des habitants du Calaisis

Cette lettre ouverte a été envoyé par courrier au préfet du Pas-de-Calais et aux élus de l’agglomération Grand Calais Terres & Mers.

Après Calais, Coquelles. Les « autorités » continuent les abattages systématiques d’arbres, arbustes et bosquets naturels simplement parce que, faute d’une politique d’accueil digne, des centaines d’exilés tentent de s’y abriter. La préfecture, soutenue par des élus, les déloge, et rase les bois ou sous-bois où ils étaient. Une politique de la Terre Brûlée, stupide, nauséabonde, indigne des enjeux majeurs du XXIème siècle que sont le changement climatique et la solidarité, et qui mobilise sans la moindre efficacité des millions d’euros chaque année.

  • Une politique qui précarise toujours davantage le quotidien de personnes exilés ;
  • Une politique qui par ricochet, et pour rien, dégrade durablement le cadre de vie naturel dont les habitant·e·s auraient bien besoin en ce moment ;
  • Une politique qui méprise le vivant, humains comme plantations ;
  • Une politique où l’État et des collectivités locales tournent le dos à leurs propres obligations et engagements en matière de lutte contre le changement climatique, de préservation de l’environnement et de la biodiversité, en détruisant par exemple ces haies vives pendant la période de nidification, ou en ne compensant pas ces destructions par des plantations.

Des services de l’État et des collectivités locales qui n’hésitent pas à habiller d’enjeux de protection, d’ordre public ou encore de propreté les actions qu’ils commettent. Lorsque Coquelles achète un terrain dans l’unique but d’en expulser les migrants qui l’occupent pacifiquement, ça en dit long sur la notion de bien public. Les coquellois apprécieront peut-être cette utilisation de l’argent public.

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Quand on veut tuer son arbre, on dit qu’il…

L’appauvrissement végétal de Calais continue avec la destruction du massif boisé autour du château d’eau quai du Rhin. Ce massacre, comme tous les autres depuis bien longtemps, est inacceptable. Cette fois, cela gênerait le projet de gare routière.

Difficile pour un arbre à Calais de survivre. Les bâtons mis dans ses racines sont multiples. Pourtant aucune de ces « raisons » n’est liée à l’arbre lui-même : il abrite des personnes exilées ? il gêne un projet urbain ? il fait de l’ombre ? il n’est pas « noble » ? On rase…

Après avoir planté dans la ville depuis cinquante ans du peuplier, arbre flexible adapté à nos régions venteuses, on découvre maintenant que son bois est tendre, qu’il a été mal planté, et qu’on l’a fragilisé en le taillant. Pas sympa pour les services « jardins » du passé, tout ça !

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Courrier à l’Europe et à la France à propos de la politique aux frontières et du saccage de la biodiversité

Le texte reproduit ci-dessous est adressé à la Présidente de la Commission Européenne et au Président de la République Française. Une copie a également été transmise à la Présidente de l’agglomération Grand Calais Terres & Mers et au Préfet du Pas-de-Calais.

Objet : Politique aux frontières / Saccage des paysages et de la biodiversité du Calaisis

Madame la Présidente,
Monsieur le Président,

Stop au saccage de l’environnement et des paysages du Calaisis.

Trois mille mètres carrés d’arbres et d’arbustes situés devant l’hôpital de Calais viennent d’être détruits, un corridor écologique exceptionnel derrière le Fort Nieulay saccagé… simplement parce que des exilé⋅e⋅s tentent de s’y abriter.

D’autres opérations du même genre ont eu lieu précédemment: route de Gravelines, et autour d’Eurotunnel en 2015, où 6000 arbres ont été abattus.

Les paysages de notre territoire sont défigurés par la mise en place perpétuelle de murs, de grillages, de fils de fer barbelés le long des voies qui défigurent nos paysages et saccagent les modestes continuités écologiques qui demeurent sur un territoire déjà extrêmement fragmenté.

Tout cela pour la politique menée aux frontières entre l’Europe et le Royaume Uni.

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Destruction systématique de la végétation à Calais : ça suffit !

La pétition est à signer en ligne sur change.org

Depuis plusieurs années, le peu de végétation naturelle de l’agglomération est régulièrement mis en coupes réglées pour des raisons discutables et les destructions s’accélèrent, comme si le vivant, le végétal, la biodiversité n’avaient aucune valeur, aucun rôle : 6000 arbres et arbustes en 2015 à Eurotunnel, défrichements route de Gravelines, plus récemment 3000 m² détruits devant l’hôpital. Et maintenant, on attaque l’environnement patrimonial du Fort Nieulay !

Où cela s’arrêtera-t-il ? Les Calaisiennes et Calaisiens doivent-ils se résoudre à voir leur agglomération devenir un paysage lunaire, désertique ?

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Courrier aux élu⋅e⋅s de l’agglomération à propos du plan de boisement

Le texte reproduit ci-dessous est adressé aux élu⋅e⋅s de la communauté d’agglomération Grand Calais Terres & Mers et a été envoyé par courrier à la présidente et aux maires des communes le 28 juillet 2020. Une copie a également été transmise à la presse locale : La Voix du Nord et Nord Littoral.

Objet : Plan de boisement communal et intercommunal

Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les Maires,
Mesdames et Messieurs les Conseiller⋅e⋅s communautaires de Grand Calais Terres & Mers,

Le mois de novembre, le plus propice à la plantation des arbres et des fruitiers en particulier, arrive à grands pas. Vous le savez, la plantation d’arbres, et aussi d’autres plantations telles que des arbustes ou des haies, améliorent la qualité de l’environnement dans la lutte contre le changement climatique. Par la séquestration du carbone et la production d’oxygène, mais aussi parce qu’elle est propice au développement de la biodiversité, à l’amélioration du cadre de vie (notamment en milieu urbain) ou qu’elle aide encore à l’infiltration des eaux pluviales, elle contribue à la santé et au bien-être de tou⋅te⋅s les habitant⋅e⋅s.

La municipalité de Calais s’est engagée à planter mille arbres par an sur la commune. Dans le cadre de son Plan « Un million d’arbres en Hauts-de-France en trois hivers » la Région propose et proposera des appels à projets permettant de soutenir les opérations de plantations sur le foncier public des communes notamment. Dans sa délibération du 30 juin 2020, la commune de Calais fait part de son souhait de profiter de ce dispositif en proposant trois projets de plantations.

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Les premières réponses des candidat⋅e⋅s au Pacte pour la Transition lors du débat des élections municipales sur Wéo

Mardi 11 février, a eu lieu un débat télévisé entre six des sept candidat⋅e⋅s déclaré⋅e⋅s aux élections municipales à Calais. Il était diffusé par la chaîne de télévision régionale Wéo et était animé par Jean-Michel Lobry, PDG de Wéo, et Olivier Pecqueux, chef d’édition du journal régional La Voix du Nord à Calais. La rediffusion du débat est disponible sur le site de Wéo.

Les candidat⋅e⋅s présent⋅e⋅s étaient :

  • Natacha Bouchart (liste de la majorité sortante)
  • Françoise Millot (Lutte ouvrière)
  • Virginie Quénez (union de la gauche et des écologistes, liste Respirer Calais 2020)
  • Laurent Roussel (sans étiquette, liste Rassemblement des citoyens calaisiens)
  • Pierre Taverne (sans étiquette, liste Groupe d’Action Municipal)
  • Rudy Vercucque (ex-Rassemblement National, liste sans étiquette Avenir Commun)

Le candidat Marc de Fleurian (Rassemblement National, liste Calais pour vous) était absent, n’ayant pas souhaité participer au débat.

Parmi les trois sujets abordés lors de cette soirée et choisis par les organisateurs, le second était l’environnement et le « mieux-vivre ensemble » (à partir de 49 min). Pendant cette séquence, après l’énonciation de propositions par trois candidat⋅e⋅s, Olivier Pecqueux leur a rappelé qu’ils et elles avaient été sollicité⋅e⋅s par notre collectif Climat pour s’engager sur 10 mesures minimum du Pacte pour la Transition (à partir de 57 min 6 s). Plusieurs candidat⋅e⋅s ont ainsi répondu à cette demande.

Afin de rendre disponible et accessible le débat sur ce sujet qui nous intéresse et de conserver une trace de ces prises de positions, voici la transcription intégrale des 25 minutes d’échanges sur l’environnement et le « mieux-vivre ensemble ».

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