Quand on veut tuer son arbre, on dit qu’il…

L’appauvrissement végétal de Calais continue avec la destruction du massif boisé autour du château d’eau quai du Rhin. Ce massacre, comme tous les autres depuis bien longtemps, est inacceptable. Cette fois, cela gênerait le projet de gare routière.

Difficile pour un arbre à Calais de survivre. Les bâtons mis dans ses racines sont multiples. Pourtant aucune de ces « raisons » n’est liée à l’arbre lui-même : il abrite des personnes exilées ? il gêne un projet urbain ? il fait de l’ombre ? il n’est pas « noble » ? On rase…

Après avoir planté dans la ville depuis cinquante ans du peuplier, arbre flexible adapté à nos régions venteuses, on découvre maintenant que son bois est tendre, qu’il a été mal planté, et qu’on l’a fragilisé en le taillant. Pas sympa pour les services « jardins » du passé, tout ça !

Un arbre par ci un autre par là notre responsabilité est grande : nous ne pouvons pas laisser ainsi notre environnement se transformer, petit à petit, en zone lunaire, complètement minérale, désertique et grillagée. Pour partie situé en zones humides, soumis aux risques d’inondation, il mérite bien mieux que cela : être exemplaire et moteur en matière de lutte contre le réchauffement climatique par exemple.

Pour la protection de notre environnement, de nos paysages, de notre territoire l’association Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat demande aux élus de notre agglomération de s’engager immédiatement dans la protection de l’ensemble des boisements encore existants. Si on peut imaginer que le remplacement des arbres vieux ou malades, devenus dangereux, est possible, cela doit être pensé sur un temps long, en toute transparence, en disposant de l’état de santé réel de chaque arbre et non pas comme cela, en rasant sauvagement, du jour au lendemain, des massifs entiers pour des besoins de chantier ou autres.

Comme les Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat le réclament dans les courriers adressés aux élus communautaires, restés sans réponse, à travers le Plan Climat en cours d’élaboration, l’agglomération Grand Calais Terres & Mers doit entreprendre, proposer et présenter immédiatement aux habitants un plan clair de gestion et création des boisements, puits de carbone indispensables à notre sécurité, prenant en compte les massacres forestiers de ces dernières années, leurs compensations, la plantation d’arbres fruitiers en cohérence avec un projet alimentaire territorial et les corridors écologiques à conforter, créer ou recréer dans le Calaisis.

Face à ces destructions systématiques, dévastatrices et dangereuses pour les générations présentes et futures, alors que nous sommes en urgence climatique : plus que jamais n’hésitez pas à signez et faire signer la pétition déjà soutenue par plus de 700 signataires.

Association des Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat (4C)

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