Courrier aux décideurs du Calaisis à propos du Plan Climat, du Projet Alimentaire Territorial et du développement de la collaboration intercommunale

Visuel PCAET Passons à l’action

Le texte reproduit ci-dessous a été envoyé par courrier à la Présidente de l’agglomération Grand Calais Terres & Mers. Des copies, adaptées aux différent⋅e⋅s destinataires, ont également été transmises au Président de la Région Hauts-de-France, au Président de la communauté de communes du Pays d’Opale, à la Présidente de la communauté de communes de la Région d’Audruicq, au Directeur général de Getlink et au Directeur général de la Société des Ports du Détroit.

Objet : Avancement du Plan Climat Air Énergie Territorial / propositions d’actions / Pays du Calaisis

Madame la Présidente,

Comme vous le savez l’association Citoyennes et Citoyens du Calaisis pour le Climat a déjà interpellé notre agglomération sur l’état d’avancement, la participation de tous les citoyens et acteurs locaux au Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) en cours d’élaboration pour notre agglomération.

Nos correspondances du 20 juin 2020 concernant plus particulièrement ce PCAET, et du 27 juillet 2020 concernant l’action de plan de boisement intercommunal, partie intégrante de ce PCAET, sont cependant demeurées, jusqu’à aujourd’hui, sans réponse.

Pourtant, comme nous le disions alors et comme vous le savez, la crise sanitaire actuelle sonne de plus en plus comme un ultime avertissement face à la crise climatique en cours : le « jour d’après » doit être celui d’une lutte renforcée commune et urgente pour le climat, pour la planète, pour notre avenir et celui des générations futures.

À l’échelle territoriale, les actions que nous pourrons engager collectivement à travers ce Plan Climat Air Énergie Territorial de Grand Calais Terres & Mers seront primordiales pour la santé de nos concitoyens leurs emplois et le devenir de leur territoire.

Comptant toujours sur votre implication pour notre territoire et ses habitants, nous nous permettons de vous interpeller une nouvelle fois sur ces sujets restés sans réponse, en vous proposant à cette occasion, et à titre d’exemple, quelques pistes d’actions potentielles que nous souhaiterions voir engagées à travers ce futur plan climat territorial.

Un procédé innovant régional et porté par l’État pour le traitement de l’air qui pourrait être évalué et le cas échéant porté à travers le Plan Climat

Cette proposition d’action fait suite à la lecture de l’article d’un journal du Calaisis, présentant une entreprise locale (Grande-Synthe) de traitement de la pollution, projet soutenu par l’Agence de l’Innovation de Défense Française et la Communauté Urbaine de Dunkerque.

Suite à cette lecture, certains de nos adhérents ont eu l’occasion de rencontrer Jaouad Zemmouri l’inventeur de ce système de traitement de la pollution de l’air, récupérateur de chaleur, purificateur d’air et des surfaces selon un procédé d’échangeurs thermiques gaz-liquide.

Pour lui, ce procédé, adapté à chaque cas particulier, peut permettre de traiter toutes les fumées émisses par l’industrie à des coûts abordables, de récupérer la chaleur, de purifier l’air et les surfaces de locaux. L’État vient de d’investir 4M € dans l’entreprise nordiste qui développe ce procédé.

La pollution est récupérée et condensée dans l’eau et donc plus facile à traiter : la dépollution de l’eau est une technique ancienne déjà éprouvée. La chaleur est récupérée et réutilisable.

Sur un territoire comme le notre ce procédé pourrait être utilisé, le cas échéant, par les industries polluantes, par le port, le tunnel, les nouvelle installations comme les bâtiments de logistique, les piscines, les chaufferies biomasse, les écoles, EHPAD, centre de santé, etc, et donc contribuer aux objectifs d’amélioration de la qualité de l’air et de sobriété énergétique du futur Plan Climat notamment.

Pour le port par exemple, outre l’ensemble des autres domaines qui pourraient être investis par ce type de technologie, la création de récupérateurs et traitement de fumées des bateaux stationnés à quai pourrait être évaluée. Pour mémoire ce procédé est utilisé dans les métros de Paris et Séoul et pourrait peut-être être adapté au tunnel.

L’une des premières entreprises à investir dans ce procédé, en 2016, était calaisienne et dirigée par M. Fossey.

Constatant le manque d’information en général sur l’existence de cette technologie, le besoin d’information des citoyens et des décideurs l’inventeur du système se tient à la disposition de la collectivité pour le présenter si besoin.

Comme pour toutes les autres grandes politiques ordinaires de diminution des consommations énergétiques et de diminutions des pollutions, notre association propose à la collectivité de mettre en œuvre dans le cadre du Plan Climat, par ordre croissant de besoins éventuels de financement :

  • L’évaluation de tels procédés ;
  • La sensibilisation des acteurs locaux sur leur existence et leur potentiel s’ils sont adaptés au territoire ;
  • La participation financière de l’agglomération aux études de faisabilité et d’opportunité ;
  • La participation aux financements des dispositifs, aux recherches de financements européens, nationaux et régionaux pour ces études et la mise en œuvre effective sur le territoire.

Plus d’informations sur ce système de traitement de la pollution.

Un appel à Manifestation d’Intérêt sur les « Transitions alimentaires »

Objectif : accompagner 8 territoires dans la réalisation de leur Projet Alimentaire Territorial en Hauts-de-France.

Comme le précise le Centre de Ressource et de Développement Durable (CERDD) dans sa communication, la période de confinement a mis en lumière l’urgence à agir pour orienter les territoires vers une transition alimentaire durable. Dans le cadre du Programme National pour l’Alimentation (PNA), il lance un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour accompagner des territoires motivés pour la réalisation d’un Projet Alimentaire Territorial en Hauts-de-France. Cette 2e session abordera spécifiquement les liens entre l’alimentation durable et le changement climatique qui concerne si directement notre territoire, l’un des premiers concerné par cette menace. Huit territoires seront accompagnés dans la réalisation de leur Projet Alimentaire Territorial en Hauts-de-France. Les candidatures doivent être déposées avant le 18 février 2021.

Que ce soit dans le cadre de la communauté d’agglomération ou, ce qui serait plus pertinent, à l’échelle du Pays du Calaisis , l’engagement d’une telle démarche serait tout à fait utile pour l’emploi, la santé et la sécurité alimentaire de l’ensemble des habitants du bassin de vie. Notre association vous propose, ainsi qu’aux collectivités voisines, à travers les Plans Climats Air Énergie Territoriaux notamment, d’engager Grand Calais Terre & Mers dans cette démarche d’appel à manifestation et plus globalement dans une démarche de réflexion, et d’actions en faveur d’un Projet Alimentaire Territorial ambitieux pour l’avenir de Grand Calais, et si possible à l’échelle du bassin de vie du Pays du Calaisis.

Plus d’informations sur l’Appel à Manifestation d’Intérêt.

Une méthode pour lutter contre le changement climatique, adapter le territoire à ce changement climatique et ses conséquences : la boussole de la résilience du Cerema

Entre collines de l’Artois et polder des wateringues, sous le niveau de la mer, donc particulièrement menacé par les inondations, il est indispensable pour notre territoire de s’organiser, se préparer, s’adapter, se transformer afin de mieux faire face aux perturbations ponctuelles, aux évolutions de long terme, aux menaces du réchauffement climatique. Le Cerema a conçu un outil d’intelligence collective pour questionner, évaluer ou augmenter la dynamique de résilience des territoires : la « Boussole de la résilience ».

Notre association vous propose, ainsi qu’aux collectivités voisines, d’adopter cette méthodologie de réflexion et d’action afin d’avoir une lecture sous l’angle de la résilience de toutes les politiques publiques, démarches, projets, actions existantes ou à construire sur Grand Calais et le Pays du Calaisis., pour accompagner la mise en œuvre et le suivi de l’ensemble des projets de territoire en permettant d’y intégrer toutes les composantes du développement soutenable et de la résilience. C’est à dire, à l’échelle du Pays du Calaisis par exemple, le suivi du Schéma de Cohérence Territoriale, les Plans Climats pour évoluer vers un Plan Climat du Pays du Calaisis, le Projet Alimentaire Territorial. À l’échelle de la communauté d’agglomération, le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, le Plan de Déplacement Urbain, le Programme Local de l’Habitat, les Zones d’Aménagement Concerté, etc.

Plus d’information sur la «Boussole de la résilience » du Cerema

Certains de votre attention, en attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de nos sentiments les meilleurs.

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